FRANÇOIS OLIVE, DIT FRANZONI : SEUL HOMME GUILLOTINÉ À SISTERON !

Lorsque le lundi 22 mai 1910 les journalistes de Marseille arrivaient au petit matin en gare de Sisteron, l’émoi montait dans la population qui, depuis quelques temps, mettait au rang de l’oubli l’exécution de François Olive, dit Franzoni, pensant que sa peine de mort serait commuée en travaux forcés à perpétuité. Dès le mardi 23 mai matin, lorsque le train en provenance de Grenoble entrait en gare, une foule impatiente était là pour accueillir l’exécuteur des Hautes œuvres, Anatole Deibler. Les bois de Justice n’arrivaient que le soir. Après plusieurs visites aux autorités administratives et au Procureur de la République, Edmond Pascal, l’emplacement qui parut le plus propice fut désigné au coin de la place du Palais de Justice, à quelques pas de la sortie de la prison. 

Le mercredi 24 mai 1910, vers 1 heure du matin, le bataillon du 3e de ligne et les gendarmes sont placés en double cordon pour maintenir la foule de plus en plus grossissante malgré la pluie qui transforme en un marécage boueux une de nos plus belles places. Les journalistes de Lyon, Paris et Marseille sont là. 3 heures, les longs bras de la guillotine enserrent le couperet, Deibler essaye la machine qui fonctionne parfaitement. 3h55 : tout est fini !